Villa des Bluegrave

Être immortel, et qui plus est après avoir vécu 2008 ans, ça pose quelques problèmes. Notament de bougies d'anniversaire sur les gateaux. En même temps, il n'y a personne pour me le fêter, alors...

En 1830, alors que Hell découvrait une nouvelle ère de modernité, j'étais venu dans cette ville combattre quelques démons venus préparer le retour de leur maître.
Pour tout dire, je n'ai que ça à faire. Des siècles d'entraînement à toutes les techniques de combat rendent forcément très puissant...
Et seuls les démons, ou tout du moins certains d'entre eux, étaient des adversaire à ma taille.

Être immortel, ça pose des problèmes. Surtout lorsqu'on passe dix ou vingt ans à un endroit et qu'on ne prend pas une seule ride. Les gens commencent à avoir des doutes...

Et voilà des siècles que je voyage de villes en villes, de pays en pays, afin que personne ne devine qui je suis.
Je suis revenu ici, proclamant être l'arrière-arrière-arrière-petit-fils de feu moi-même. Je ne peux m'empêcher de rire lorsque je dis ça. Les gens me prennent pour un fous, mais au moins tout cela laisse quelques petits...bonus.

Comme de récupérer des villas construites de mes propres mains ou de réclamer tableaux et autre meubles à des familles voisines à l'époque afin de garder certaines choses secrètes, leur demandant de restituer ces possessions à qui viendrait se proclamant mon héritier, transportant ainsi à travers les âges des objets de valeur, à leur insu.

Dans cette villa, l'or que j'avais amassé lors des découvertes du Nouveau Monde. Et une fois revendu, je pu la rénover, et... l'améliorer. L'argent aide pas mal en ce bas-monde.

J'ouvrai la porte en bois verni, achetée il y a a peine deux mois. Les gonds ne grincèrent pas, contrairement à ce qu'il y avait quelques années auparavant.
Deux étages, plus le grenier. Sept salles immenses.
Le hall, la chambre d'amis (même si personne ne vient, elle me sert à entreposer les clés de mes coffres-forts disséminés un peu partout), le bureau sont au rez-de-chaussée.
A l'étage, la chambre, le dojo, et la salle de bain/toilette.
Et tout un tas de choses amassées dans le grenier.

- Y'a pas, j'adore cette maison.

J'accrochais mon manteau de cuir noir au porte-manteau, puis dégraffais mes holsters sur les cuisses.
Mes deux desert eagle dans les mains, j'avançais d'un pas nonchalant vers un des murs du grand hall d'entrée.
J'appuyais sur un des pans du mur, qui céda sous la pression de ma main.

Le pan de mur s'effaça, révelant une armurerie.
Des dizaines d'armes, de tous âges et de tous horizons, étaient sous vitrines.
Entre deux Glocks 18C et deux FN Five-seveN, je posais mes Desert Eagle.
Déambulant entre ces armes, certains me rappelais de doux souvenirs.
Et plus spécialement deux kukris, forgé spécialement pour moi au Népal, encore taché du sang de quelques démons.
D'excellentes armes, très équilibrées.
Un ensemble de sabres japonais faisait également partie de l'exposition. Un odashi, un wakisashi, un ninja-to, un tanto...
Nostalgie, nostalgie...

Soudainement conscient du calme inhumain qui régnait dans la villa, je sorti de l'armurerie, puis fis léviter une télécommande jusqu'à ma main.
La télékinésie .Quel pouvoir merveilleux.
J'appuyais sur un bouton, et un rythme brutal de hardrock remplaça le quiétude habituelle des lieux.

- C'est mieux.

Le Long couloir de petit cailloux menait à la grand porte de la Villa.
Evan empraintait ce couloir, main gauche sur le pommeau de son katana.
Après être passé devant une jolie fontaine aux aires démoniaques Evan se trouvait enfin devant la porte du domaine.
D'un coup de pied bien placé elle s'ouvrit sa résistance et le démon continua son avancé jusqu'à un bureau où, son frère, se tenait prêt à dégainer.
Le Hard rock faisait perdre à la demeure son air monotone.
Evan approchait dangereusement le bureau sous l'air ébaït de son frère Jacen.
D'un coup, sans prévenir il dégaina Shinobi et trancha ...
La pizza sur le bureau se trancha en deux et il en prit une part tout en rangeant son Katana.
Evan s'assiait alors sur le bureau de son jumeaux en mangeant.

Evan > On mange quoi ce soir ?

Je pris l'autre part restante de la boite, "Marco Pizza".

- Pizza pour les uns, pizza pour les autres. Je pensais pas avoir un invité, mais au pire un restaurant chinois me dois une faveur, ils ne seront pas long à apporter des nouilles sautées directement ici.

Je m'asseyais derrière le bureau, lui-même en face de l'entrée. Celui-ci ne me servait que pour les affaires.
Normalement.
Et le deuxième pour le travail personnel.
Evan brisa le silence.

- J'imagine que Shinato n'est pas dans le coin?
- Tu me crois assez stupide?
- On ne sait jamais avec toi.
- Tu ne sais pas grand chose à vrai dire.

Après quelques minutes de répliques mordantes à souhaits, j'en vins finalement à la question qui me brûlait les lèvres.

- Alors dis-moi, que me vaut l'honneur d'une soudaine amnistie et de la visite inopinée de mon frère ?
- C'est la villa de "ta famille", non? Or, je suis ton frère. Techniquement parlant, je suis un Bluegrave moi aussi.
- Tu n'es pas là que pour squatter, frangin.

Quelques bruits de mastications plus tard, je demandais :

- Voilà ce que je propose. Tu me dis ce que tu sais sur ce qui se passe en ville, et je te fais part de mes doutes sur quelque chose que j'ai remarqué il n'y a pas si longtemps, mais quand même avant ton débarquement. Marché conclu?

Evan degustait son bout de pizza.

Evan > Pour dire vrai tu m'as manqué pendant ces longues années mon frère ...

Jacen faillit s'étouffer avec sa pizza.

Evan > Et puis quel meilleur moyen que de rester avec toi pour obtenir shinato.

Jacen > Ah tu me rassure je commençais à croire que tu tenais à moi comme un aîné pour son frère...

Evan > N'y pense pas Jacen, je suis très attaché à toi tu sais ...c'est pour ça que je ne t'ai pas tué ... Que veux tu savoir sur cette si charmante ville de Hell mon frère ?

Je croisais mes pieds sur la table, à côté du coin où il s'était assis, et déglutis.

- Cette ville a toujours été le théâtre de guerres entre êtres extraordinaires. Il y a quelques siècles tu as d'ailleurs faillis revenir. Si je ne t'avais pas claqué le portail au nez, aujourd'hui serait venu plus tôt que prévu... mais bref. Ces derniers temps, des meurtres inexplicables ont lieu. Des traces dans le cou, des cadavres déchiquetés, des corps qui ne sont pas retrouvés... même si j'ai mes petites idées sur les responsables, je préfère l'entendre de ta bouche, et j'aimerais que tu m dise où en trouver certains. Je me suis un peu attaché à l'espèce humaine, ce dernier millénaire.

- Tu deviens compatissant maintenant ?

- C'es surtout que Hell est un point stratégique et une petite ville tranquille, où l'on trouve tout ce que l'on veut pour peu que l'on se donne la peine de chercher, et j'aimerais que ça reste comme ça au moins les vingt prochaines années, si tu vois ce que je veux dire.

On sonna à la porte.

Evan regardait vers la porte ...

Evan> Oui et bien je peux trouver ces personnes ... Si je m'en donne la peine, je sais que mes hommes en tuent à la pelle, nous avons les balles ultra-violet pour les vampires, les balles d'argent contre les lycans ... tout un arsenal.

* Qui c'est ce guignol à la porte ...il va ressortir aussi vite entrer ... *

Evan machait patiemment sa pizza.

Evan > Tu vas pas ouvrir ? fréro ...

- aaaaah... y'a pas moyen de se repoer tranquille ici...
- Tu auras toute l'éternité de la Mort pour te reposer.
- Je suis immortel, alors à quoi bon?

Je me dirigeais vers la double porte de l'entrée, lorsqu'Evan répondit :

- Crois-moi, la Mort pourrait t'atteindre plus vite que tu ne le croie. N'oublie pas que tu m'as dit comment te tuer.
- Tu me crois si stupide que ça pour ne pas ommettre quelques détails ?

J'abbaissais la poignée.
Dehors, la froide lueur de l'Aube. Un jour nouveau commence.
Un commis de la poste se tenait devant moi.

- Euh, M'sieur Bluegrave ?
- Lui-même.
- J'ai un colis pour vous. Signez ici, ici et ici.
- Vous avez un stylo ?
- Euh non, mais...

SLASH!

- Le sang suffira comme encre ?
- Euh... je...je pense...
- Voilà, merci. Bonne journée !
- Bien... bien sûr...

Je claquais la porte.

- Alors ?

J'examinais le colis en question. Une boite de carton.

- Probablement un cadeau de la part d'une admiratrice.

Déchirant le scotch fermant l'ouverture, je découvrai à l'intérieur une énorme pierre violette, transparente, ainsi qu'un petit mot.

- Regarde la taille du bijou, dis-je en lui montrant l'énorme tanzanite.
- Un peu lourd pour porter autour du cou.
- On dirait des inscriptions dessus, mais je ne les connais pas... et il y a un mot à l'intérieur.

Monsieur Bluegrave,

Suite à vos actions notables en ville, en particulier votre chasse aux créatures surnaturelles, veuillez accepter en gage de présent cette pierre enchantée par des runes démoniaques. J'espère que vous saurez apprécier toute l'étendue de son pouvoir.
Autre chose.
J'ai pris des mesures pour que vos investigations sur mes affaires en ville cessent dès que vous aurez lu cette lettre.

Salutations distinguées,
Cairn

- Un problème, Jacen ?

Je regardais autour de moi.

- Appuie sur le bouton sous mon bureau, côté droit.
- Le bouton rouge ?

Les vitres de toutes les fenêtres du hall s'enlevèrent, et toutes les autres de la villa furent recouvertes de l'intérieur comme de l'extérieur par une plaque de 2 cm d'épaisseur d'acier trempé.

J'ouvrais mon armurerie et saisissait mes deux kukris.

- J'ai de la visite. Et pas des copains du lycée.

Evan > Bon ben je vais y aller ...

Une énorme bête s'écroula devant Evan.
Une multitude d'autres un peu partout dans la salle.

Evan > On fait quoi alors on reserve 2 table ?
Jacen > Non mais j'paye pas pour eux ...
Evan > On peut toujours faire un ragout...

Sans crier garde Evan saisit Shinobi et trancha violemment le loup devant lui.
Des tirs fusèrent mais ce n'était pas jacen ... plus haut, dans l'escalier, des hommes en costumes noirs descendaient en mitraillant la pièce à l'uzi.
Evan plongea dans l'armurerie de Jacen et y saisit des shurikens qu'il lança à travers la pièce.
Les lycans hurlèrent.

Evan > Ils détestent ça !

Leone sortit ses Deserts Eagles et ouvrit le feu, un lycan fut touché, il reprit forme humaine, de l'argent coulé le long des impacts.

Tenant mes kukris la lame retournées, je tournoyais sur moi-même. Du sang épais volais en spirale autour de moi.
Coinçant une griffe dans le coin de mon kukri de la main gauche, je bloquais un autre coup de Lycan en plaçant la lame de ma deuxième arme entre les griffes de l'attaquant.
Un pivot et deux bras poilus gisaient à terre.

Calmés par la répnse violente face à la première vague d'assaut, les lycans,transformés ou non, reculèrent.

Du côté de mon frère, trois lycans gisaient au sol, et ses balles s'étaient fichés dans trois-quatres autres.
Il y avait cinq cadavres ou blessés autour de moi, à terre.

- La vache, ils ont dégeulassé mon parquet !
- En plus, le sang ça tâche.

Je comptais nos ennemis. Plus d'une vingtaine, et j'entendais encore quelques bruits dehors.

- Les gars vos tombez mal. Je dois emmener des vampires chez le dantiste dans une heure.
- Dantiste ? C'est pas plutôt dentiste ?
- Tu m'as compris, hein !
- Ok on finit ça rapidement.

Relachant progressivement les runes démoniaques qui retenait ma forme de démon dans les enfers, je m'apprêtais à me déchaîner face à ces adversaires.
Mais rien ne vint.

- Euh... Evan ?
- Je sais. Ils ont bloqués nos pouvoirs.

Jacen > Ah rien que ça !
Evan > En faites c'est cette maudite pierre ...

Trop occupé Evan tirait sur les lycans qui s'écrasaient sur les murs.

Evan > Ca va prendre des mois à refaires les murs ...

Les hommes étaient maintenant face à Evan, uzi crachant des flammes de balles.
Via Shinobi evan deviait tout les tirs qui l'approchait tout en tirant de sa main gauche.
D'un coup de pied la chaise s'envola et frappa de plein fouêt un humain.

Evan > Tu apprendras que des humains travaillent pour les lycans ...

Le Katana s'arreta et fut rangé au foureau, les humains rechargeaient tous, des cliquetis en chorale.
D'un saut, Evan atterit derrière eux et s'amorça un combat.
Quelques mawashi geri, suivit d'une série de loo-kick et de quelques kicks dans le tas.
Un lycan se jetta sur Evan fou de rage, le démon esquiva en décapitant son adversaire avant d'enfoncer le crâne d'un humain de son pied.
Shinobi au foureau Leone dégaina et ouvrit le feu partout dans la salle, massacrant les lycans restant debout par valeures.

Evan > Tel est la devise ... Tout ceux qui feront preuves de fiertés et refuseront de se soumettre seront balayés comme poussières au vent ...

Les Humains prirent la fuite, seul quelques lycans orgueilleux restèrent combattre avant de rendre l'âme ...

Je refermais la porte.

- Ca vient de la prophétie cette phrase, c'est bien ça ?
- Visiblement ta mémoire ne t'a pas lâché.

Je contemplais le massacre.
Des dizaines de corps gisaient au travers de la pièce, scotchés au mur ou sur le sol.
Le sang allait être difficile à nettoyer, mais au moins aucune vitre n'avait été cassée.
J'appuyais sur un des autres boutons dessous ma table. Les plaques blindées se retirèrent.

Poussant un hurlement guerrier, un dernier Lycan traversa une des fenêtres du hall, toutes griffes dehors.
Son cri pris fin tout aussi soudainement et il fit un salto arrière alors qu'un kukri se plantait entre ses deux yeux.

- Saleté...
- Ouaip, t'as du boulot à faire.

Je me tournais vers la pierre, qui s'était mise à pulser légèrement

- On la fait sauter ?

Mon frère m'arrêta d'un geste.

- Une seconde. Peut-être que, si cette pierre a le pouvoir d'infirmer nos pouvoirs, elle a aussi le pouvoir de les renforcer, non?
- J'en doute fortement. Néanmoins je suis revenu sur mon idée de la détruire. On ne sait pas ce qu'elle pourrait faire...

Puis, un craquement sinistre se fit entendre alors que la roche s'ouvrit en deux, révélant un autre morceau de papier.

Merci d'avoir capturé autant d'âmes pour moi. Ca m'épargne d'avoir à le faire...

Cairn.

Nos états démoniaque se déclenchèrent subitement. J'avais oublié de refermer les runes démoniaque...

- Bon, ben maintenant le problème est réglé, non ?

Je m'asseyais à nouveau sur mon fauteuil. Evan demanda :

- Tu disais avoir des informations. Tu peux m'en dire plus ?
- Eh bien j crois que tu as pu voir par toi-même. J'avais quelques soupçons sur un éventuel syndicat du crime rival au tiens, assez récent. Je ne voulais rien affirmer car je n'en étais pas sûr, mais maintenant, c'est prouvé.

Mon frère en attendait visiblement plus.

- J'ai mené ma petite enquête seul. J'avais entendu de "guerres de gangs" et autres choses réglées très violemment pour s'imposer. J'avais d'abord pensé que c'était toi, mais ...
- Trop aimable.
- Je disais, mais, tu aurais plus fait dans la dentelle. Tu es quand même mon frère, un minimum d'intelligence t'habite. Parfois.
- Tu m'ôte les mots de la bouche.
- Très bien... donc, j'ai essayé de me renseigner. Un syndicat rival au tiens, ça peut m'aider, éventuellement.
- Ah, la famille...
- Oui... mais la plupart de mes informateurs mourraient très peu de temps après m'avoir parlé, et leurs morts étaient très... sanlgantes
- Pas dans mon genre. Je préfère que des rumeurs circulent afin d'enrôler un maximum de personnes.
- C'est aussi ce que j'ai pensé. Bref, j'en étais là de mes réflexions quand tu es arrivé. Je compte sur toi pour rester attentif...
- Ca c'est sûr.
- ...mais pas partager tes infos à ce sujet avec moi.
- Ne sois pas stupide...

Je dé-croisais mes jambes et les croisais dans l'autre sens.

- Et toi, tu n'auras pas des infos sur certaines créatures surnaturelles dans les parages ?

Evan s'asseya sur le coin du bureau.

Evan > Y'a un gars qui contrôle un groupe de lycan ... Kévin à supprimer son bras droit y'a pas longtemps ... Il cherche à éliminer les démons ou du moins une personne...
Jacen > Qui ?
Evan > Moi ...
Jacen > Ah bah j'l'aime bien lui ...

Evan se leva et partit vers la porte.
Il observait l'allée par laquelle il était venu.
L'Empereur des Démons semblait pensif.

Evan > Desolé ... je t'ai mis en danger en venant ici ...

Leone avança lentement dans l'allée, main gauche sur son katana .

Trois heures plus tard, alors que mes nouilles sautées étaient sur leur trajet pour mon repas de midi (je mange tôt), il n'y avais presque plus de traces du combat.
Seule une griffe de Lycan était restée plantée dans le mur. Ca fait très kitsch comme trophée.

Comme je faisais souvent lorsque je m'ennuyais, je me baladais dans l'armurerie.
Maintenant que le faux de Shinato était en piteux état, je devais l'aiguiser à nouveau, afin de faire disparaître les irrégularités de la lame.
Attrapant ma pierre à aiguiser, je remarquais une Claymore. Ma claymore.
Je ne lui avais jamais donné de nom, mais elle m'avait servi durant trois siècles d'arme de remplacement.
Comme toutes mes armes (sauf Shinato, la vraie), des veines d'argent décrivaient des signes tribaux le long de la lame, afin de tuer un lycan avec n'importe laquelle.

Je emis la lame dans son fourreau, et le fourreau à mon manteau. Après avoir nettoyé mes Desert Eagle, le reps arriva enfin.

Deux heures plus tard, je sortais dans les rues éclairées de Hell, en quête de nouveaux indices...

Kévin poussa les portes de la grande demeure. Aucune alarme ne se déclancha. Il ne s'attendait pas à être reçu. C'est pourqoui il ne fût pas déçu d'être seul dans la villa. L'endroit était désert. Kévin avança. Il trouva le frigo. Son estomac le tiraillait. Il prit donc un petit morceau de mimolette. Il avança tout en mangeant. Il trouva un carton de pizza. On pouvait y lir "Marco Pizza"

Kévin > Jacen a dût se régaler. Elle sont délicieuses. Quatres fromages en plus !

Il remarqua une griffe planté dans le mur...

Kévin > Le repas a dût mal passer.

Il continua d'avancer, cherchant en vain Jacen. Il se décida à arrêter. Il prit place sur un fauteuil, croisa les jambes, appuya sa tête sur son bras, lui-même posé sur l'accoudoir, pensif. Il soupira, avant de retomber dans ses pensés......

Le tonnerre retentit.
Ya pas à dire, aujourd'hui, ça a été un fiasco...
Comment vais-je empêcher Evan d'atteindre Shinato ? Il est probablement déjà retourné dans le monde des démons...

Mes pas me conduirent d'eux-même devant ma villa.
Mais même mon état de profond désaroi ne m'empêcha pas de remarquer que le portail d'entrée à ma propriété était ouvert.
Les traces de pas dessinées dans le petit chemin de gravier conduisaient à ma demeure.


J'ai d'autres invités...
Je fis le tour par derrière. Toujours avoir un passage secret quelque part.


Deux clic signalant que mes desert eagle étaient armés retentirent dans le hall.
Un homme d'à peu près mon âge (tout du moins en apparence) était assis dans mon fauteuil, derrière mon bureau, et sursauta alors que je le mis en joue.

- Tu as dix secondes pour me dire qui tu es et pourquoi tu es ici.
- Je m'appelle Kevin Sparrow, et je suis un démon. Je suis venu ici pour voir M. Bluegrave.

Je regardais ma montre.

- Neuf secondes dix. T'as de la chance.

Le souvenir d'une baston avec des êtres extraordinaires envoyés par Cairn fut ravivé, et je ne baissai pas mes armes pour autant.

- Il t'écoute.

Kévin semblait rester calme, malgrès les deux canons pointés sur lui. Jacen semblait affaibli, comme si il venait de se battre. Mais Kévin ne l'attaquerai pas.

Kévin > Eh bien, disons qu'il fallait que je vous voie pour un certain...accord.

Le silence se répandit. Il ne fût bris que quand Jacen pris la parole :

Jacen > Je ne suis pas du genre à passer des accords avec le premier inconnu que je retrouve chez moi
Kévin > Voilà qui est regrétable. Fort regrétable.
Jacen > Je suis désolé, vous allez devoir vous débrouiller sans moi !

Kévin fit mine de partir. Soudain, il se retourna...

Kévin > L'avenir du monde semble bien funeste n'est-ce pas ?
Jacen > De qoui parlez vous ?

Kévin ne préta pas attention à la question de Jacen. Il continua :

Kévin > Je commençait juste à aprécier ce monde...
Jacen > De quel genre d'accord s'agit-il ?

Kévin esquisa un sourire.

Hmm... il semble qu'il veuille parler de quelque chose de bénéfique pour nous deux...
Ma puissance mise à part, que peut-il bien vouloir ?
Et pourquoi un démon viendrais me voir, MOI, alors que je suis leur pire ennemi ?
Je rangeais une de mes armes, l'autre toujours sur Kévin.

- Supposons que je vous écoute. Pourquoi vous aiderais-je ?
- Probablement parce que je suis une option pour vous, et que ne pas m'écouter n'en serais pas une.
- Explique toi.

Il se rapprocha à nouveau. Avant qu'il n'en ait eu le temps, je pris la place sur mon fauteuil et croisai les jambes sous le bureau (et non dessus comme lorsque je me sens en position de négocier).
Je lui fis signe de mon pistolet de continuer.

- Ma puissance ne fait pas de moi un démon ordinaire, néanmoins...
- Néanmoins vous avez le même objectif que les autres, c'est ça ?
- Dans le mille. Et il se trouve que vous pourriez m'y aider. Et que cette aide vous sera bénéfique à vous aussi.
- Une sorte de partenariat temporaire ?
- C'est exactement ça. Laissez-moi vous exposer les termes de cet accord...

Cinq minutes plus tard, j'avais rangé mon autre desert eagle.
Une demi-heure plus tard, alors que Kévin sortait de ma résidence, je montais dans ma chambre, et activais les runes de protection de la villa.

'' Je passerais vous prendre demain. '' Tels avaient été ses derniers mots.

Ces runes, je les avais gravées il y a quelques années, au moment du retour avorté de mon frère.
A l'intérieur du cercle décrit par ces runes, les lycans comme les démons ne pouvaient se transformer. C'est pour ça que je ne l'active pas souvent.
D'un autre côté, les vampires peuvent marcher sous les rayons du soleil sans crainte dans cette zone. Mais ils recommencent à vieillir lentement...


Le lendemain matin, je sortis de mon lit en pleine forme.
Dirigeant mes pas vers l'armurerie, je sortais une valise que je n'avais pas utilisée depuis longtemps.
Toutes les vitrines de l'armurerie se levèrent,et je fis mon choix.

J'attachaient mes deux kukris dans des fourreaux, fixés dans le bas de mon dos.
Le katana s'attacha parfaitement à mon manteau.
Les desert eagle trouvèrent leur place dans leurs holsters.
Le bâton, que j'avais modifié à l'aide de la technologie, était maintenant téléscopique : c'est plus facile de transporter quelque chose qui fait trente centimètres que deux mètres. Je le rangeais dans ma poche intérieur de mon manteau.
La claymore se colla à la plaque aimantée attachée à l'arrière de mon trench-coat.

Prenant deux holsters d'épaules, j'y plaçais mes deux Glock 18 C (pistolets mitrailleurs de 33 balles avec compensateur de recul).
Le reste de mes poches se remplis de chargeurs (et non de munitions ; ça prend plus de place mais moins de temps à recharger...) de 9mm et de .50 AE.
Un petit calibre, et un très gros...

Un puissant vrombissement retentit à l'extérieur.
On m'attend.


Mes chaussures crissèrent sur le gravier, ayant gagné au moins cinquante kilo d'acier et de polymère en armes.
Mais je ne les sentais pas. Ma musculature de démon me le permettait largement...
D'un regard inquisiteur, Sparrow m'inspecta alors que je me dirigeais vers sa moto.

- Attention à ne pas abîmer la selle.
- Ne t'inquiète pas pour ça.

La moto tangua un peu alors que je montais.

- T'as combien sur toi ?
- Oh... deux milles balles.
- Ca va peut-être suffire, non ?
- On en a jamais trop...

D'un coup d'accélérateur, la moto fonça à travers les rues de Hell, éclairées par les lueurs du soleil levant.

Me voici sur l'autoroute pour l'Enfer... hé hé... Highway to Hell !